Bonjour à tous,
Voici un compte-rendu de notre dernière sortie club.
Bonne lecture !
Les dépressions qui se succédaient depuis septembre rendaient peu probable l’organisation de cette sortie, mais c’était sans compter sur notre bonne étoile…
Une fenêtre météo favorable où devrais-je dire ‘’une petite lucarne’’ semblait se dessiner pour ce week-end après 2 mois de pluie et de vent non-stop, il ne fallait surtout pas la laisser passer.
Onze guerriers avaient répondu présents pour cette sortie.
Le nombre de bateaux étant insuffisant nous avions opté pour une sortie palmes.
Le rendez-vous était fixé aux aurores sur l’air de covoiturage de Kerhuon.
Tout le monde était à l’heure et remonté comme des pendules.
Après un rapide briefing sur le lieu de la sortie et une réorganisation des voitures pour optimiser le déplacement, le coup d’envoi est enfin donné.
C’est donc un convoi de 5 voitures qui prend la direction de Douarnenez.
A peine le pont de Plougastel et le premier kilomètre entamé, nous voilà face à un obstacle.
Une déviation nous impose de sortir à Keraliou… et surprise…
nous voilà face à une bonne vingtaine de policiers pour un contrôle d’alcoolémie et dépistage de stupéfiants… ça commence bien.
Agent : Bonjour messieurs, Police Nationale, avez-vous consommé de l’alcool ?
Nous : Non, nous allons à la pêche.
Agent : Ah bon, vous allez à la pêche ? (en balayant de sa lampe torche l’arrière de la voiture où étaient entreposés pêle-mêle les combinaisons, planches, barbecue et autres arbalètes...)
Agent : Ok, vous pouvez circuler.
Nous : Les 4 autres voitures derrière sont avec nous.
Agent (en s’adressant à ses collègues) : c’est bon, laissez les passer ils vont à la pêche.
Les dernières chicanes du barrage et les 2 agents armés postés au niveau du rond point du Super U franchies, nous voilà repartis sur la voie express.
J’enclenche le régulateur de vitesse et les premiers kilomètres commencent à défiler au compteur, la discussion avec Geoff accapare notre attention et nous ne nous soucions pas trop des indications de vitesse.
Un FLASH, aussi brutal que puissant
, vient me rappeler que la portion de route au niveau de Daoulas est limitée à 90Kmh…
M…..E, le radar… j’avais oublié qu’il n’avait pas brulé celui-là…
Elle va coûter chère cette sortie…
Heureusement, le reste du trajet se fera sans autres encombres.
Après 1H20 nous arrivons enfin sur le spot convoité.
Entre-temps le jour s’est levé et les nuages commencent à se dégager laissant entrevoir des portions de ciel bleu.
La mer est très calme, seule une légère houle fait mousser les rochers enlargués.
Tout le monde s’équipe dans la bonne humeur, quelques plaisanteries sont échangées sur la petite séance photo précédente.
Une certaine fébrilité est palpable, certainement liée à l’excitation de retrouver l’élément liquide et à l’air glacé venant du large.
Les équipes sont rapidement constituées, il est 9h30, c’est la mise à l’eau.
Aujourd’hui, je fais équipe avec Damien et Guillaume, 2 jeunes recrues prometteuses et pressées d’en découdre.
Première constatation, l’eau est sale, les 2 à 3 mètres de visi laissent présager une sortie compliquée…mais c’est chassable.
Les différentes équipes se répartissent la zone.
Nous optons pour un groupe de rochers enlargué afin d’essayer de débusquer les sars convoités, thème de cette sortie.
Après avoir dispensé quelques conseils sur les techniques d’approche et de chasse de ce poisson à mes 2 coéquipiers du jour, les premières apnées commencent.
Le poisson semble avoir déserté ce secteur, seules quelques vieilles papillonnent autour du rocher, les sars sont absents.
L’eau sale et la houle rendent difficiles la prospection à proximité du rocher.
Les apnées se poursuivent sur les ridains de sable au pied de la roche au milieu des blocs couverts de laminaires, ça sent bon le gros bar…mais rien.
François et Timothy, également présents sur cette zone, ne font pas mieux que nous.
On ne se décourage pas, direction l’anse à l’abri de la houle ou se concentrent les autres équipes.
Durant notre progression, les agachons s’enchainent, mais les accroches poissons restent vides…
C’est sur un éboulis, en limite du plateau rocheux entre sable et roches que je débusque enfin les poissons convoités.
Damien et moi enchaînons les apnées sur ce secteur, Guillaume préférant se rabattre un peu plus en terre sur des fonds plus accessibles, afin de rechercher d’éventuels homards.
Les 2 premiers tirs se soldent par un raté, le poisson est furtif et sa robe se confond parfaitement avec l’eau grise du fond.
Je me concentre… et c’est enfin un beau spécimen d’1.4kg qui se retrouve sur ma ceinture.
Un rapide échange avec les équipes à proximité montre que c’est difficile pour tout le monde.
Il semble que je sois le premier à avoir pêché un poisson… les apnées s’enchainent mais le poisson a définitivement quitté les lieux.
Les heures passent vite, il est déjà midi, tout le monde est transi de froid.
L’heure de sortie, initialement prévue à 14h00 est avancée de 2 heures, fin de la partie.
Gwénolé, un peu éprouvé par ces conditions hivernales décide de prendre un peu de repos sur un rocher.
Mal lui en a pris, il se fait rouler sur les rochers par la houle bien présente à cet endroit.
Il sera quitte pour une belle frayeur, une combinaison déchirée et une épaule bien égratignée…
Tout le monde se retrouve sur le parking pour faire le point sur la sortie.
Le bilan est maigre: 1 sar, 4 belles araignées pour Timothy, 1 casier avec sa ligne pour Jean Pierre
, 2 (très) petits lieux pour François
, 1 combinaison bonne pour la poubelle pour Gwénolé
…
Ces conditions difficiles n’auront pas entamé le moral des troupes, et c’est dans la bonne humeur que nous finirons cette journée riche en émotion autour de notre traditionnel barbecue réchauffant à la fois nos mains et nos estomacs sous un petit rayon de soleil bien venue après ces 2 mois de pluie.
Les avis sont unanimes, vivement la prochaine.
A+
Thierry