Bonjour à tous,
Voici le compte rendu du bivouac rédigé par Didier
Que du bonheur
Bonne lecture !
Cette année encore, le traditionnel bivouac de l’Agachon Tranquille a rencontré un franc succès.
Dès que son cadre en a été défini, et la date arrêtée, les inscriptions se sont multipliées.
Cette année, le secteur de l’archipel de Molène et Ouessant a été mis à l’honneur.
Et quoi de mieux, pour profiter au mieux de cet écrin, que de le vivre de l’intérieur, en établissant notre camp de base sur une îlot, uniquement rattaché à Molène par un cordon de galet qui ne découvre qu’à marée basse ?
C’est le choix qui a été fait, et il a porté ses fruits …
L’acheminement des hommes et du matériel sur Ledenez s’est fait le vendredi, en début d’après-midi pour la plupart des équipages. Le temps est de la partie, même si le vent de nord-est nous fait craindre une traversée agitée. Ce fut effectivement le cas : rares furent les embarcations à arriver sur l’ilot sans avoir embarqué quelques paquets de mer. Heureusement, cargaison et membres d’équipages étaient protégés.
A notre arrivée sur Ledenez, une bonne surprise nous attend : non seulement le plan d’eau est moins agité que celui que l’on a connu pour notre traversée, mais surtout nous retrouvons un trio de chasseurs du club, qui ont pris la mer le matin même pour une sortie chasse, et nous attendent sur place, avec des glacières bien remplies. Ce soir, c’est homard pour tout le monde !
S’en suivent un débarquement sous le soleil, et une prise de possession de nos cabanes, qui nous accueilleront trois nuits durant.
Le cadre est de toute beauté : l’ilot est encerclé par un océan aux nuances contrastées, allant de la mer agitée au lagon tropical, avec Molène en visuel, telle une vigie.
L’insularité a de bons côtés : une fois installés, personne ne viendra nous déranger…
La première soirée se déroule très agréablement autour de quelques verres, et de homards grillés. Il y a pire comme début de week-end !!!
Le lendemain, les choses sérieuses débutent : réveillés au lever du soleil, les équipes formées la veille se préparent, et élaborent leur plan de bataille pour la journée. Les options sont variées : alors que certains prennent l’option « Ouessant », d’autres préfèrent tenter leur chance autour des ilots de l’archipel de Molène. La météo est clémente, avec un soleil radieux, mais un vent de nord-est qui, comme la veille, risque de creuser la mer sur le chemin du retour.
Les bateaux partis sur Ouessant s’en sont rendu compte : la pêche autour de l’île se passe à merveille, mais le retour sur Ledenez en fin de journée est musclé.
Les conditions de pêche sont moyennes : la visibilité se limite à quelques mètres, et le poisson est rare. De plus, en cette saison, les laminaires ont bien poussé, et masquent les failles propices à accueillir les crustacés bleus tant convoités.
Il n’empêche que ces journées restent des moments privilégiés, de partage et de camaraderie, dans un cadre à couper le souffle.
Le retour sur Ledenez se fait sans problème.
Arrivés à la cale, une chose nous surprend : l’îlot est encore plus désert que prévu. C’est ce qu’on appelle l’effet « Coupe du Monde ».
En effet, on peut adorer la chasse sous-marine, et ne pas être insensible au succès de l’équipe de France…
Fort de ce constat, une bonne partie de notre joyeuse troupe a pris la décision, pour assouvir cette seconde passion, de traverser le cordon de mer pour accéder à la civilisation et profiter d’une retransmission du match sur écran.
Mais vous n’êtes pas sans savoir que la mer d’Iroise est régie par la loi des marées. Au moment de traverser vers Molène, l’eau a déjà recouvert le sillon de galets : une décision s’impose. Cette décision est vite prise : le match avant tout.
C’est donc dans le plus simple appareil, vêtements roulés en boule au-dessus de la tête, que nos fans de foot sont arrivés sur l’île.
Inutile de vous préciser que cela n’est pas passé inaperçu, sur une île ou tout se sait …
Reste à savoir si dans les années futures ce fait divers sera conservé par les historiens qui travaillent à la sauvegarde du patrimoine de l’archipel.
Quoi qu’il en soit, cela a réussi à l’équipe de France, et c’est dans une ambiance de liesse que nous nous retrouvons tous au restaurant, réservé pour l’occasion.
En effet, pendant que le match se déroulait, la mer continuait à monter, et l’amenée du second groupe sur Molène n’a pu se faire que par bateau. Un grand merci à Thierry, qui n’a pas hésité à donner de sa personne pour assurer à la fois le transport des troupes, mais également des bouteilles de rhum, très appréciées en fin de soirée.
Nous avons pu apprécier au restaurant les spécialités Molénaises, au cours d’un repas mémorable, ou la bonne humeur de l’Agachon a couvert le reste des conversations.
Mention spéciale à la serveuse, qui a su gérer sa salle malgré notre présence « marquée ».
Vers 23h, les patrons quand même contents de nous voir quitter leur établissement, et retrouver un peu de calme.
Mais à Molène, à 23h, hormis le Karaoké de Mr Le Maire, il n’y a pas grand-chose à faire.
La marée basse nous permettant de rejoindre nos pénates est annoncée à 2H …
C’est donc sur un parking face à la mer que nous finissons notre soirée d’îliens.
Chants variés et dégustation de rhum rythment cette attente.
Vers 1h, les plus intrépides réussissent une traversée du cordon de mer, immédiatement rejoints par le reste de la troupe. Le niveau de l’eau est toujours trop haut pour traverser habillés : pas de problème, on sait comment faire …
La traversée est sécurisée par une corde tendue d’une berge à l’autre, et c’est au complet que notre joyeuse troupe retrouve ses quartiers.
Seuls Phil et Guitou sont restés plus tard sur Molène, attendant la marée la plus basse, et discutant avec Monsieur Le Maire et sa première adjointe. Ils nous ont rejoints à temps pour un dernier verre, avant que le groupe ne se colle sous la couette, pour une nuit bien méritée.
Le réveil du dimanche matin est plus erratique : la soirée a laissé quelques traces chez certains chasseurs, et s’est en effectif réduit que les bateaux prennent la mer pour une ultime sortie chasse.
Dommage pour ceux qui sont restés sur Ledenez : les conditions météo se sont améliorées, et c’est une magnifique journée qui accueille les plus courageux.
Le vent est nul, la visi s’est améliorée, et le soleil est omniprésent.
Les équipes restent autour des roches de Molène, et se rejoignent en début d’après-midi sur Ledenez pour nettoyer et libérer les gîtes.
Puis c’est le retour vers le continent, toujours sous le soleil.
Une fois encore, le bivouac de l’Agachon a tenu ses promesses. Il a permis aux chasseurs les plus expérimentés de prouver leur haut niveau, et aux chasseurs moins aguerris de découvrir un environnement exceptionnel et prometteur.
L’organisation a une nouvelle fois été au top, et les sourires des participants au moment de se quitter en disaient longs …
Une seule question : c’est quand, le prochain bivouac ?
Didier